S comme Simone
Ça y est ! La voilà repartie pour une virée direction…
La Norvège et ses Fjords.
Camping-car, vélos électriques et chauffeur professionnel, quelle aubaine !
Un carnet de route et tout ce qu’il faut pour manger des kilomètres…
Installée en première loge “Belle” frétille d’impatience. Elle pousse quelques jappées qui se traduisent comme de bien entendu, en plaisir. Ah le temps de la retraite, on n’peut rêver mieux que d’la passer en compagnie de tels maîtres ! Une vie sans contrainte, sans horaire, libre comme l’air…
Alors, en avant toute
ou plutôt, en voiture Simone !
C’est que Simone en a tellement organisé des voyages, des circuits, des Road Trip, de la ville à la montagne, du désert au bord de la mer, en véritable “Tour Opérateur”, façon de parler.
Grâce à elle, le Moléson a fait des milliers de fois le tour de la terre
De Broc-Village - Bulle - Genève à Tombouctou, ou de Zürich à Honolulu en passant par Istanbul, Airbus A321, vol classe économique de Los Angeles à O-Ahu, au beau milieu de l’île Hawaï, en un temps record de 45 heures et 32 minutes. Oups-là ! On dirait bien que je m’suis plantée ??!
Ben… oui :) à chacun son métier !
En tous les cas avec “Moléson Voyages”, on vous ramène toujours chez-vous en Gruyère, à la maison, avec des souvenirs plein les bagages.
Alors… Prête pour un nouveau départ ?!
Combien de fois est-elle partie en éclaireuse Simone ? En voyage d’étude sur place, dans les endroits les plus éloignés, les plus escarpés, le point le plus septentrional, laissant ses deux bambins sous la haute surveillance de la “P’tite Mad’leine”, leur nounou digne de confiance...
Aucun risque qu’ils ne s’échappent lorsqu’elle se balade au bas de leur immeuble du Bourgo. Elle les tient si fermement par la main, que rien ne peut leur arriver en l’absence de leur maman “globe-trotteuse”, qui d’ailleurs leur a promis quelques babioles au retour, et ou peluches pour compléter la déjà longue collection.
Qu’est-ce qu’elle en a vu du paysage Simone, à en épingler une carte du monde entier !
Mais si vous lui demandez quelle a été sa destination préférée, elle vous répondra que toutes sont si différentes, on ne peut comparer, il suffit juste de savoir apprécier l’instant présent. S’émerveiller devant un paysage, les yeux écarquillés - l’Islande et ses aurores boréales - s’imprégner des odeurs, des saveurs, même si parfois on a envie de s’boucher le nez - l’Inde, les souks d’Istanbul, Freetown et son marché encombré de Sani Abacha Street en Sierra Leone…
Il est bien sûr aussi des images qui s’impriment davantage, que l’on ne peut oublier - les murs tristes et sombres de l’orphelinat de Mère Térésa, au cœur de New Dehli, et les yeux des enfants…
Hélas oui… C’est aussi cela voyager, mais là, pas besoin de partir aussi loin pour le constater…
Mais restons en sur une note de gaîté, un arrêt sur image dans les rues de la Havanne, avec “le Grupo los Pinos” qui vous donne instantanément le sourire aux lèvres et l’envie de danser, se trémousser au rythme de la salsa.
Toute jeune, Simone avait commencé par travailler à l’Office du Tourisme de Charmey, avant de descendre sur Genève, où elle avait trouvé une place dans les bureaux d’une prestigieuse marque de joaillerie. Mais dans ce milieu-là, son accent ne passait pas…
“ Pardon !
Va falloir vous appliquer un peu Mademoiselle Chollet,
parce que chez-nous, on côtoie des gens raffinés du monde entier et surtout…
on n’a pas d’accent !”
Ah ces g’neuvois
Dites-moi…
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre. Emporter de chez soi les accents familiers, c'est emporter un peu sa terre à ses souliers ! Lorsque loin de chez soi le cœur gros on s'enfuit, l'accent, c'est un peu le pays qui vous suit. C’est un peu, cet accent, invisible bagage, le parler de chez soi qu'on emporte en voyage. Non, je ne rougis pas de mon si bel accent. Je veux qu'il soit clair et sonore, retentissant, et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille, en portant mon accent fièrement sur l'oreille.
Un texte récité par Fernandel, qui lui va si bien…
C’est donc comme ça qu’elle franchira la porte,
d’une agence de voyage, un mois plus tard, à quelques pas de là.
Ah ! Elle est entière Simone, on n’touche pas à son chez soi !
Un nouveau job, qu’elle va adorer…
Et de fil en aiguille, lorsqu’elle reviendra en Gruyère,
elle créera sa propre boutique.
Tout d’abord, dans son petit appartement brocois,
quelques prospectus - un téléphone fixe - une machine à écrire flambant neuve - année 1983
avant de s’installer à Bulle… Rue de la Promenade.
Une Agence et un virus transmis de mère en fille, à l’heure de la retraite, pour le plus grand bonheur…
De ces deux couples par exemple, qui chaque année
réservent leurs vacances à Majorque depuis au moins, 31 ans…
Tout comme ces deux dames,
l’une de 1913, qui se rendait régulièrement à New York,
et la deuxième de 1915, qui s’envolait chaque été aux Canaries.
A force, elle avait bien failli les confondre, toutes les deux, Simone !
Lorsque qu’elles se présentaient à sa porte, elle pensait :
“Tient la dame de New York ” alors que c’était celle des Canaries, et vice-versa.
Elle aurait bien pu échanger leurs billets, inverser leurs valises…
Des escarpins, contre un maillot de bain !
Mais peut-être, auraient-elles apprécié, ces dames…
Et toi Simone, serais-tu prête à expérimenter ??
La nouvelle tendance futuriste…
Un voyage interplanétaire à bord de la navette spatiale européenne “Crew Dragon”
Ou encore la fusée de Richard Branson “Virgin Galactic” au départ du Nouveau Mexique ?!
Un périple à plus de 80'000 kilomètres/heure…
Belle en aurait le poil, tout hérissé “ wouaff !!! ”
Alors… Prête pour un nouveau départ ?!
Dix… Neuf… Huit… Sept… Six
STOOOP !!!
A l’heure où l’on parle d’écologie, de réchauffement climatique, je m’imagine déjà ta réponse, même si ce serait terriblement tentant de se retrouver là-haut, pour une petite semaine, le nez dans les étoiles, en apesanteur. De plus, un vol aller-retour à trente-cinq millions de Dollars, alors que tant d’humains vivent en-dessous du seuil de pauvreté…
Sans façon, tu as raison Simone !
Peut-être encore, un aller simple pour
notre meilleur ennemi…
Le goupil du quartier :)
Merci Simone pour ce merveilleux voyage en ta compagnie,
et bon retour à Broc !